La métaphysique, depuis Aristote qui, sans employer encore ce nom, fonde la discipline en la portant d’emblée à un haut degré de perfection, la métaphysique aboutit à l’existence de Dieu. Non pas certes le Dieu un et trine qui se révèle à ses créatures, mais le même Dieu reconnu comme l’Être nécessaire auquel sont suspendus « le soleil et les autres étoiles » (Dante).
L’insuffisance du monde physique pour s’expliquer par lui-même conduit, on l’a vu, à la métaphysique. À son tour, Dieu identifié comme « Acte pur » et « Être » se laisse découvrir comme le fondement de toute intelligibilité du monde physique et invisible. Aristote l’avait parfaitement vu ; il incomberait à saint Thomas de retoucher sa pensée pour lui donner toute sa mesure.