Si la philosophie me révèle quelque chose à propos de l’être que je suis et du monde dans lequel je vis, il lui reste à m’éclairer à propos de ce qu’il est bon que je fasse dans ce monde. La morale n’est pas déconnectée de l’étude philosophique du monde, que du contraire : c’est en comprenant qui il est que l’homme peut comprendre quels actes conviennent à sa nature, étant donné le monde dans lequel il vit.
La morale, certes, s’épanouit au soleil de la Révélation, mais la grâce ne supprime pas la nature : ainsi de l’accomplissement éthique de l’homme selon les vertus théologales (foi, espérance, charité), qui n’escamote ni ne rend caduques les vertus naturelles reflétant la manière dont l’homme se comporte, dans le monde, d’une manière digne de sa nature d’être raisonnable.