Le patient travail d’organisation de notre vie morale, par l’éducation que nous recevons et par celle que nous nous donnons, a pour ambition de faire de nos émotions (les passions) le socle de la vertu. Celle-ci est, dans son acception originale, l’excellence propre d’une chose : un homme vertueux est donc un homme qui ne se discipline que pour s’accomplir comme homme.
La vertu ainsi comprise n’est pas une contrainte réductrice, mais une libération, puisqu’elle est la manière dont l’homme réalise son potentiel proprement humain. Partant, la vertu nous met sur la voie du bonheur, lorsque enfin nous devenons pleinement ce que nous sommes.