La science politique, comme prolongement de la réflexion éthique à l’échelle de la communauté, s’appuie notamment sur un vecteur privilégié : la parole. C’est ainsi que l’exercice de la vertu politique a donné naissance à l’art de la rhétorique. Loin d’être étrangère à la philosophie, la rhétorique lui appartient au rang des disciplines du « faire » qu’Aristote appelle « poïétiques ». Comment la rhétorique sert-elle le bien commun ? En quoi participe-t-elle de l’analyse pré-philosophique du langage, requise par Aristote dans son Organon, sa « boîte à outils » linguistique indispensable à toute réflexion philosophique ?