Pourtant, comme le notait déjà l’empereur-philosophe Marc Aurèle (Pensées, V 1), nous sommes nés pour faire œuvre d’homme, non pour dormir, de sorte que la paresse va à l’encontre de notre humanité la plus profonde. Mais la paresse n’est que la partie émergée de l’iceberg : ce péché n’est capital que parce qu’il est d’abord acédie, c’est-à-dire manque d’entrain, voire dégoût pour les choses spirituelles : notre posture debout est une invitation à nous élever, mais l’acédie veut que nous soyons contents de vivre prostrés.